L'avenir des encres – Part 2

Tribune FESPA France dans le magazine C!Mag destiné aux professionnels du marquage d’objets publicitaires et textile promotionnel

La consommation d’encre est un excellent indicateur pour constater l’état des diverses applications de nos technologies d’impression. Nous pouvons, par ce biais, voir les secteurs qui progressent, régressent ou vont peut-être disparaître…

Michel CazaLa réflexion sur les encres a été approfondie et appuyée par les interventions de Michel Caza, Consultant et de Philippe Alzina, Directeur technique de la société Mistral Graphic et via la participation des professionnels du marquage d’objets publicitaires et textile promotionnel, présents lors du congrès annuel de FESPA France tenu le 1er décembre 2017 à Bordeaux.

Pourquoi certains ont-ils l’impression que la sérigraphie va disparaître au profit du numérique ? Tout simplement car nous voyons sur la plupart des salons professionnels ce qui domine « visuellement », c’est à dire la communication graphique représentée principalement par le numérique.

Aujourd’hui, l’impression numérique est concentrée à 80% dans les secteurs graphiques et à 20% dans les applications textiles (hors bannières et drapeaux, publicitaires ou non, inclus dans la communication graphique) et industrielles. Alors que dans la sérigraphie, l’impression graphique, la communication visuelle ne représente que 20% des applications de cette technique. Par contre 35% sont des applications textiles et 45% des applications industrielles, ce dernier secteur étant moins « visuel donc moins visible », tout au moins à première vue.

Dans le textile, la sérigraphie garde largement son rôle dominant dans le Direct to Garment (DTG). Même s’il y a beaucoup d’applications numériques, en termes de gros volumes, cela ne représente pas encore un gros marché pour les encres numériques.
Dans le graphique, la sérigraphie reste, non seulement stable mais est en train de revenir dans nos pays développés. La problématique pour les fabricants d’encre se situe plutôt au niveau des marges, celle des encres classiques en sérigraphie reste en effet faible. Les fabricants s’orientent donc vers un développement d’encres en sérigraphie de plus en plus diversifiées avec des effets spéciaux.

Philippe Alzina

Grâce aux produits spéciaux en sérigraphie présentés par Philippe Alzina : odorants, thermochromiques, hydrochromiques (Wet & View), photochromiques, fluorescentes (Visibles et invisibles), photoluminescents, rétro-réfléchissants (Flash & See), ardoisines, reliefs, braille et gonflants, electro-luminescents et conducteurs, interférentiels, irisés, miroirs et chromes, métallisés (etc.), nous apportons de la valeur ajoutée au produit et donc une dimension plus interactive avec le client final.

Porter un tee-shirt promotionnel ou tenir un objet publicitaire et voir ses couleurs changées selon notre angle de vue, tous ces effets sont possibles grâce à une encre interférentielle par exemple, qui offre une variation de couleur ou de graphisme en fonction de l’orientation de l’impression. Ces différents type d’encres sont bien entendu imprimables sur divers supports d’application : textile, packaging ou échantillon.

Lorsque nous passons en revue ces différents exemples de produits spéciaux, nous constatons l’étendue des gammes d’encres et leur constante évolution rendue possible grâce aux développeurs qui répondent aux attentes du marché mais aussi à leur recherche perpétuelle de nouvelles technologies et d’innovations.

RDV avec FESPA France sur les salons CTCO et C!Print du 6 au 8 février 2018 à Lyon

FESPA France regroupe les professionnels de la sérigraphie et de l’impression numérique. Pour répondre aux enjeux de nouveaux marchés, FESPA France réunit, au niveau national, des entreprises et des dirigeants désireux d’accompagner l’évolution de leurs métiers. www.fespa-france.fr / contact@fespa-france.fr 

Olympus digital camera

Livre « 55 ans de sérigraphie d’art » Michel Caza